• LE MYTHE D'AL ANDALUS

    LE MYTHE D'AL ANDALUS

    Voici une idée reçue, un mythe que les islamophiles en tous genres nous ressortent pour démontrer que l’islam serait une religion de paix, de tolérance et de libertés, et que la période andalouse aurait été un âge d’or de l’islam et de la civilisation européenne.Voici quelques éléments factuels pour comprendre que ce maigre contre-exemple n’en est même pas un.

    1- Toujours le même contre-exemple

    Bizarrement, sur 1400 ans d’histoire, les musulmans n’auraient pas d’autres lieux géographiques, ni d’autres périodes historiques, qui prouveraient que l’islam élève l’humanité.

    2- Comme toutes les exceptions, elle confirme la règle

    En l’occurrence la règle de l’islam dominant est toujours la même : soumission, discrimination, violence, pression conformiste du groupe sur l’individu qui n’existe quasiment pas, pauvreté, inégalité homme-femme, absence de laïcité, etc. etc.

    3- Esclaves et dhimmis

    L’Andalousie n’était en rien un modèle, les non-musulmans étant soumis au statut de “dhimmi” (avec des droits inférieurs et spécifiques).

    L’esclavage avait cours en Espagne sous le règne des musulmans (esclavage de chrétiens), par ailleurs on décompte 150 batailles des chrétiens contre les musulmans sur la période Al Andalus. Et le statut de dhimmis était en vigueur pour les non-musulmans, par exemple les chrétiens n’avaient pas le droit de porter une épée, ni de monter à cheval, mais ils devaient porter un habit les rendant reconnaissables parmi tous les autres (ça ne vous rappelle rien) ?

    “L’histoire de l’Andalousie musulmane est mal connue, et cette terre médiévale n’a pas échappé aux dures réalités de son temps, notamment l’esclavage et la traite des chrétiens par les autorités califales.” [1]

    4- Et la Reconquista ?

    On peut se demander pourquoi il y eut la Reconquista, qui renvoya les musulmans de là où ils venaient, si l’islam était si apprécié en Espagne à cette époque.

    5- Des savants maltraités

    “En ces siècles réputés obscurs, l’Andalousie aurait été un moment et un lieu lumineux, une sorte de forum libéral et intellectuel, où les cultures monothéistes auraient échangé autour de grandes figures tutélaires : le penseur juif Maïmonide, ou le médecin musulman aristotélicien Averroès. Sans dénier l’œuvre bien réelle de ces savants, rappelons que les œuvres de ce dernier ont été brûlées pas le calife almohade Yacoub El Mansour (1184-1199), avant qu’il ne ferme la porte de l’ijtihad, la libre interprétation du texte coranique, et n’interdise les cultes non musulmans. Dans le cadre de la lutte contre l’intégrisme musulman en Égypte, Youssef Chahine a consacré son film Le destin (1997) à cet épisode.

    Au sujet de la fermeture des porte de l’Ijtihad, lire le livre de Robert Reilly, The closing of the muslim mind.

    6- Une falsification de l’histoire

    « Pour accepter l’islam, l’Europe a forgé le mythe de l’Andalousie tolérante qui aurait constitué un âge d’or pour les trois religions. Tout ce qui concerne les combats, le statut humiliant du non musulman a été soigneusement gommé. Il s’agit d’une véritable falsification de l’histoire réelle. »

    7- Relation avec les juifs

    Voici finalement ce qu’on peut trouver sur wikipedia :

    “”Débats sur la nature de l’âge d’or
    La situation des non-musulmans dans le califat de Cordoue a donné lieu à de nombreuses controverses parmi les spécialistes et commentateurs de la période, en particulier ceux qui souhaitent établir des similitudes avec la coexistence des musulmans et des non-musulmans dans le monde moderne.
    Il a été dit que les Juifs, ainsi que les autres minorités religieuses, étaient nettement mieux traités dans la péninsule ibérique sous contrôle musulman qu’en Europe chrétienne, et qu’ils y ont vécu une période unique dans l’histoire de tolérance de respect et d’harmonie. Pour d’autres, bien qu’al-Andalus ait été l’un des pôles majeurs du judaïsme pendant le haut Moyen Âge, et le berceau de communautés stables et prospères, il n’est pas certain que les relations entre Juifs et musulmans aient été un modèle de dialogue inter-religieux, et le traitement des Juifs pourrait n’avoir pas été très différent de celui qui leur était réservé ailleurs.
    María Rosa Menocal, spécialiste de la littérature ibérique à l’université Yale, est d’avis que la tolérance était un aspect inhérent à la société andalouse, et que les dhimmis juifs vivant dans le califat de Cordoue étaient, bien que considérés comme des citoyens de seconde classe, mieux traités qu’ailleurs dans le monde. Al-Andalus était considérée par les Juifs, ainsi que par des chrétiens adhérant à des sectes jugées hérétiques par Rome, comme une terre d’accueil.
    Bernard Lewis, professeur émérite des études sur le Moyen-Orient à l’université de Princeton, considère cette image comme largement faussée, et sa comparaison avec le monde moderne comme anhistorique et apologétique. Les prétentions de l’islam à la tolérance seraient, selon lui, très récentes et ne se retrouvent pas parmi les partisans d’un retour à l’islam. Les sociétés islamiques traditionnelles n’auraient jamais accordé une telle égalité, ni même prétendu le faire, celle-ci allant à contre-courant de leur vision théologique du monde.
    Selon Mark Cohen, professeur d’études proche-orientales à l’université de Princeton, le « mythe d’une utopie inter-religieuse », déjà rencontré dans le Moyen Âge tardif, aurait été fortement développé par les historiens juifs allemands du XIXe siècle, dont Heinrich Graetz, qui critiquaient de la sorte le traitement subi par les Juifs en Europe chrétienne, particulièrement en Europe orientale. Cette vision aurait été récupérée par les Arabes lors de la création de l’état d’Israël, comme une « arme de propagande contre le sionisme, » lequel serait responsable d’avoir brisé l’harmonie qui aurait régné jusqu’alors entre Juifs et Arabes dans la Palestine ottomane. Cette mythisation de l’histoire aurait généré un « contre-mythe » présentant une « conception néo-lacrymale de l’histoire judéo-arabe » par des écrivains (polémistes) comme Bat Yeor, aussi éloignée que la première de la réalité.
    Frederick Schweitzer et Marvin Perry pensent eux aussi que la vision traditionnelle de l’âge d’or a été fortement exploitée par les Arabes musulmans après 1948 dans un but polémique contre l’état d’Israël, et qu’elle ignore une série de manifestations de haine et de massacres moins connus, comme le massacre de Grenade, mais aussi celui de Cordoue en 1011.”
    [1] IDÉES REÇUES SUR LE MONDE ARABE, éditions Le cavalier bleu, 2012, p. 52

    « La légitimité des conquérants arabes et musulmans repose sur le respect et la propagation de la charia, dont les souverains sont les garants.
    Seul l’islam est vérité, les autres religions, erreurs : le judaïsme et le christianisme sont des prophéties d’un même Dieu que celui de l’islam, dévoyées par leurs adeptes.
    Les paroles coraniques permettent à Mahomet de créer un cadre de cohabitation entre les musulmans et les « protégés » (dhimmî), qui donnent aux juifs, chrétiens et, un peu plus tard, zoroastriens, la possibilité de vivre avec les musulmans, mais selon des conditions qui les placent en situation d’infériorité dans une société soumise à la loi de l’islam par la conquête. »

    Rappels sur l’Andalousie

    – A Cordoue en 796 eut lieu une sévère répression de la révolte des autochtones, et 20 000 familles prirent la route de l’exil. En 817 une révolte de convertis forcés dans la ville provoqua l’ expulsion des habitants.
    – En 850, le prêtre Perfectus est décapité publiquement pour blasphème, ayant voulu débattre des erreurs de l’islam et la même année, le marchand chrétien Johannes de Cordoue est torturé puis emprisonné pour avoir prononcé le nom de Mahomet pendant une vente.

    – En 851, Abd el Rahman II de Cordoue promulgue un édit menaçant de mort tous les blasphémateurs envers l’islam et emprisonne tous les chefs de la communauté chrétienne de la cité. L’année d’après a lieu l’épuration de l’administration de Cordoue de ses éléments chrétiens, ainsi que la destruction des églises datant d’après la conquête arabe.

    – En 900 est prise une mesure radicale : l’interdiction pour les chrétiens de Cordoue de construire de nouvelles églises. En 976, après l’invasion almoravide le Calife Almanzor, organise au pied de la Sierra Nevada une véritable Inquisition officielle, la seconde depuis l’Inquisition judaïque, et expurge toute les bibliothèques du califal , sans en exclure la bibliothèque royale d’Al-Hakam II, essentiellement composée d’ouvrages accumulés par les Wisigoths, qui seront brûlés par un gigantesque autodafé. L’histoire tranche avec le préjugé infondé de la tolérance du califat cordouan et de la richesse de son « incroyable bibliothèque royale, riche de 600 000 volumes », héritage en fait de la catholicité wisigothique. Al Mansur continu sur sa lancée obscurantiste, en 981 Zamora est pillée, en 985 c’est Barcelone, puis en 997 le calife détruit la ville de Saint Jacques de Compostelle .

    – En 1010 débute le massacre de centaines de juifs autour de Cordoue qui se prolongera trois ans. L’année 1066 est marquée par le massacre de milliers de juifs à Grenade. En 1102, la population chrétienne de Valence dut fuir vers l’Espagne du Nord récemment reconquise pour échapper aux persécutions. En 1125, les chrétiens de Grenade profitèrent de la retraite des troupes d’Alphonse d’Aragon rentrant chez elles après un raid en Andalousie, pour trouver refuge dans le nord chrétien.

    – En 1146, ce fut un autre exode massif, celui des chrétiens de Séville, fuyant l’ invasion de l’Espagne par les Almohades, berbères islamisés extrémistes, provoquant expulsion des juifs ou conversions forcées. Les Almohades en 1184, imposent des signes distinctifs aux chrétiens et aux juifs en Espagne, et en 1270 a lieu la ségrégation généralisée des juifs en Andalousie. Hormis cela, oui, on peut trouver des périodes de calme relatifs qui permirent une cohabitation apaisée…à condition de se soumettre à la pax islamica

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